Recherche sur ce blog

13 mars 2009

Droits de l'Homme à l'Est du Tchad.

« La situation en matière de droit de l’Homme à l’Est du Tchad est déplorable, voire même inamissibles ». Déclare le ministre tchadien des droits de l’Homme.

Le ministre chargé des Droits de l’Homme et de la promotion des libertés vient d’effectuer une visite à l’Est du Tchad. L’objectif de cette visite est de constater de visu la situation de droit de l’Homme sur le terrain et prendre les mesures qui s’imposent. Abderaman Djasnabaille souligne que « quand on est dans son bureau, malgré les rapports et les coup de fils qu’on reçoit, on ne peut pas se rendre compte de ce qui se passe sur le terrain ».
L’enroulement des enfants dans l’armée, le viol, le déplacement des personnes et le problème de coupeurs de route sont entre autres les points saillants sur lesquels le ministre a eu à travailler.

Après avoir rencontré les autorités administratives, traditionnelles et judiciaires de la place ainsi que la communauté humanitaire oeuvrant à l’Est du Tchad, le ministre des Droits de l’Homme s’est rendu successivement à Goz Beida, Farchana et Iriba pour la même mission.

A la fin de sa visite, Abderaman Dasnabaille a animé une conférence de presse ce vendredi, 13 mars 2009. Lors de cette conférence, le Ministre tchadien des Droits de l’Homme déclare la situation est déplorable et inadmissible. « Quand les gens ne peuvent plus sortir à partir de 20 heures, ça veut dire qu’ils sont privés de leur liberté. La question de sécurité prime dans cette partie (Est du Tchad) » fait savoir le ministre.

Parlant des réfugiés soudanais et des personnes déplacés, Abderaman Djasnabaille indique que la situation des réfugiés s’est améliorée avec la prise en charge des humanitaires et la présence du Détachement Intégré de Sécurité. Mais, selon lui, les personnes déplacées sont abandonnées à eux-mêmes. « Le gouvernement tchadien a débloqué 8 milliards de FCFA en direction des déplacés et a mis sur pied une commission pour essayer de s’occuper de ces personnes déplacées. Mais, malheureusement ces 8 milliards ont pris d’autres directions, ils ne sont pas arrivés à destination » ajoute le ministre. Il rassure par ailleurs que ceux qui ont mal gérés cet argent doivent répondre de leur acte. Le ministre chargé des droits de l’Homme et de la promotion des libertés rassure que des mesures fermes seront prises pour trouver des solutions à tous ces problèmes.

Il a été question également d’aborder la question de la fin du mandat opérationnel de la Force Européenne EUFOR qui sera relayée par une composante des Nations Unies, la MINURCAT 2, à partir de ce dimanche, 15 mars 2009.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire