Les pluies qui se sont abattues les semaines dernières à Abéché ont causé beaucoup de pertes chez la population. Des maisons et murs écroulés, des bagages emportés et même des personnes noyées.
Le pont nouvellement construit par l’ONG CGCOC dans le cadre de bitumage de la route n’a pas été du reste. Les eaux étaient très abondantes que l’on ne l’attendait et elles ont donc débordé le pont et se sont déversées sur le marché inondant presque toutes les boutiques. Beaucoup de marchandises ont été emportés, des boutiques écroulées et quelques gardiens ont été portés disparus.
Certaines inondations sont dues au fait que le goudron a barré les canaux qu’empruntaient les eaux de pluie initialement. La mairie a intervenu pour soulager la population en évacuant les eaux hors des maisons par des motopompes, ou en mettant du sable dans certains coins cibles.
Vu cette situation, les autorités administratives d’Abéché ont mis sur pied un comité chargé d’identifier des victimes de ces inondations. Dénommé "Comité de Crise", ce comité a débuté les travaux d’identification au niveau du 3e arrondissement municipal, étant donné que celui-ci est le plus touché.
Selon le préfet du département de Ouara Kidandi Djonsala Thomas, le comité envisage organiser une vente subventionnée de céréales si le stock que détient l’Office National de la Sécurité Alimentaire le permet.
Le sort des personnes déplacées de Koukou Angarana est également inquiétant. Leur site est menacé par les inondations.
Le Barh Azoum a débordé de son lit et commence à inonder toutes les terres aux alentours.
Selon le Bureau de Coordination des Affaires humanitaires (OCHA), la Pompe manuelle commence à être inondée jusqu’à la margelle, les tuyaux de la station de pompage sont déjà submergés d’eau et les abris des déplacés commencent à être menacés.
Un espace sécurisé doit être identifié pour la relocalisation de ce site et des solutions durables doivent être cherchées pour mettre fin à ce phénomène récurrent des inondations à Koukou.
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