Constat : la fête de l’an est timide à Abéché.

Une année s’est terminée, une autre s’est annoncée. C’est la fête de nouvel an, communément appelée « bonané – bonne année ». Mais cette fête n'est pas ressentie à Abéché comme il le faut.

Le jour de la fête

C’est le premier jour de l’an 2012 mais rien ne se constate d’inhabituel dans la ville, à part la prière dans les églises le matin. La ville ne bouge pas. À travers les artères de la ville, ni décore, ni ambiance ne se voit. Les lieux publics sont pratiquement vides ; aucune manifestation.

Dans le passé, des manifestations culturelles, des concerts sont organisés par des groupes de jeunes telle que le Troupe Théâtrale "Étoile des Jeunes" d’Abéché. Le chargé de communication de cette troupe Gougou Djibia indique que cette année ils sont pris par les préparatifs du festival. Et les autres jeunes alors ? On dirait que la population ne s’intéresse pas à la fête. La cause reste à déterminer !

Certains pairs organisent des sorites (le plus souvent hors de la ville). Ils passent toute la journée à jouer aux cartes, Ludo, scrabble… comme c’est un jour férié. Mais où est le caractère festif de la fête ?

À la veille de la fête

Déjà à la veille, l’on ressent la fête : des texto (SMS) sont envoyés de part et d’autre aux amis, camarades, frères… Ceux qui ont des téléphones les rechargent uniquement pour envoyer des courts messages, parfois à tous les correspondants sur le répertoire (envoie multiple) ou à des correspondants dont on n’a pas fait signe depuis très longtemps. Pour certains, c’est la seule occasion de présenter leurs vœux à leurs proches. Ceux qui ont accès à Internet le font à travers les sites sociaux tels que Facebook, Netlog… certains passent leurs vœux à travers des émissions radios interactives, comme ça se fait à la Voix du Ouaddaï. Mais tout cela n’est pas suffisant, n’est pas à la haute de cette fête…

Ce blog présente ses meilleurs vœux de santé, bonheur, prospérité... à tous ses "lecteurs". Bonne et heureuse année 2012.