Un salon de coiffure en plein air, fait par le moyen de bord et avoir le strict nécessaire pour le travail . ça permet quand même de subvenir à ses besoins.
Nous sommes à Amleyouna, une
sous-préfecture située à 60Km à l’Est d’Abéché. Dans cette localité, les
coiffeurs sont rares, d’ailleurs, il n’y en a qu’un seul pour toute la
population.
Les personnes qui travaillent
avec les humanitaires, eux, se font coiffer, le plus souvent au camp de réfugiés de Gaga, à 12 Km à l’Est d’Amleyouna.
Ce jour, c’était un week-end et
je ne voulais pas attendre le début de la semaine pour me faire coiffer ;
alors je décide de voir le coiffeur de la place. Et voila sur quoi je tombe :
Un miroir cassé prenant support sur un arbre, devant lequel se trouve un
plateau (le dessous d’un fus) qui contient des « matériels »
nécessaires pour coiffer. Le tout mis sur une table fabriquée de briques
cassées. C’est ce que vous voyez sur l’image. En face se trouve une chaise (je
m’abstiens de la décrire) et, un peu loin, un générateur. Le tout en plein air.
C’est, au fait, « un salon de coiffure ».
Le responsable du salon était
entrain de coiffer un jeune-homme. Au départ, je n’avais pas voulu me prononcer,
déclarer que je suis venu pour me faire coiffer. J’hésitais, pas à cause des
matériels puisque j’avais ma tondeuse personnelle, mais je me doutais de la
compétence du coiffeur. Mais j’ai vu qu’il a quand même bien coiffé le
jeune-homme. Alors j’ai pris le risque et tout était bien passé.
Avec ce métier et dans cette condition,
le responsable, la trentaine, coiffe en moyenne 7 personnes par jours à 500
francs CFA la tête. Il parvient à avoir au moins 2000 francs CFA quotidiennement,
ce qui lui permet de subvenir à ses besoins.
Cependant, ce qui est à déplorer
c’est les conditions d’hygiène, parlant du lieu et des matériels.
Il n’y a pas un sot métier et on
fait avec le moyen de bord. L’homme gagne son pain à la sueur de son front. La vie
est une chaîne et chaque maillon est essentiel pour l’équilibre de la vie.
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