La ville d’Abéché est dans le
noir depuis déjà une semaine. La Société Nationale d’Electricité (SNE) n’arrive
pas à fournir de l’électricité à ses clients. Les responsables de cette société
évoquent le manque de carburant pour justifier cette situation.
Quand la nuit tombe, l’on ne
voit que la lumière des phares des engins qui circulent à travers la ville et
celle des quelques lampadaires publics – qui fonctionnent encore. Tout est
noir. Les secteurs les plus touchés sont l’hôpital, les institutions et l’administration
mais aussi les particuliers.
Certains employés désertent les
lieux de travail parce qu’il fait chaud au bureau car les climatiseurs ne
fonctionnent plus. Et même s’ils sont dans leurs bureaux ils ne font presque
rien car ils sont habitués à utiliser des machines qui ne fonctionnent qu’avec de
l’énergie.
« Le numéro que vous appelez est soit éteint soit hors de la zone
de couverture » c’est ce qu’on écoute souvent quand on appelle un ami.
La plupart des téléphones est éteints par manque d’électricité.
Certains établissements tels
que les agences de saisie des textes travaillent au ralenti et beaucoup de
personnes ne suivent pas la télé et même les radios locales n’émettent par
moment. La ville est inerte.
Un ami me disait qu’il a failli
se casser la jambe à cause du manque d’électricité. Il s’est glissé sur une
bouteille en marchant dans l’obscurité. Tant mieux, il n’a eu que des
écorchures.
Les autorités locales ainsi que
les responsables de la SNE reconnaissent la situation est promettent décanter
la situation bientôt. Ils ont fait cette promesse il y a deux jours, et Abéché
est toujours dans le noir.
Pourtant le Tchad est un pays pétrolier et des barils d’essence
sont produits chaque jour par la raffinerie de Djarmaya.
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