Le litre d’essence qui se vendait à 500 francs CFA il y a une semaine coûte
aujourd’hui 900 francs CFA, soit une augmentation de près de 100%. Avec tout ça
il est difficile d’en trouver.
Il est vingt heure et trente
minutes quand j’ai fait mon entrée à Abéché. Je venais d’Amleyouna, localité
située à 60 Km à l’Est d’Abéché. C’était le vendredi, la veille de l’Aïd-el-Adha
Almoubarak ou fête de Tabaski. Je voulais alors faire le plein de ma moto à la
station de service de l’entrée de la ville comme j’en avais l’habitude ;
mais je suis surpris : il n’y a pas d’essence. Je fais alors le tour de la
ville à la cherche d’essence mais en vain. Pas parce qu’il faisait nuit mais c’est
parce qu’il n’y en a pas.
Il a fallu le lendemain pour que je
trouve de l’essence et à 900 francs
CFA le litre au lieu de 500 francs CFA. Deuxième surprise. Les clients
font la queue par ordre d’arrivée et je suis resté près d’un quart d’heure avant d’être servi.
Cette pénurie a fait que le
transport en milieu urbain est devenu cher. Le coût est passé du simple au
double. Certaines personnes auraient même garé leurs engins.
Le Société Nationale d’Électricité
ne fonctionne pas également et les responsables évoquent, eux aussi, le manque
de carburant. Bizarre !
Malgré qu’il soit un pays pétrolier et disposant d’une raffinerie qui
produit plusieurs barils d’essence par jour, le Tchad n’arrive même pas à
satisfaire la population en matière de carburant. Des sources indiquent que 40
citernes d’essence sortent de la raffinerie de Djarmaya tous les jours. Beaucoup
se demandent de la gestion de ces ressources mais ils sont restés à leur soif.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire