Le carburant, surtout l’essence se
fait de plus en plus rare et le prix ne cesse de s’augmenter. Parlons d’Abéché,
comme nous y sommes. Le prix est passé du simple au triple. Le litre d’essence
qui coûtait 500 francs CFA se vend aujourd’hui entre 1300 et 1500 francs CFA.
Les commerçants indiquent que le
carburant ne vient pas de N’Djamena et qu’ils achètent le fut d’essence à 190.000
francs au lieu de 90.000 francs il y a quelques jours. Et c’est le paisible
citoyen qui endosse les conséquences.
Cette situation qui perdure depuis
près de deux semaines a eu des répercussions sur la vie quotidienne de la
population.
D’abord beaucoup d’usagers ont garé leurs engins ;
- Le coût de transport est passé de 250 francs à 500 francs pour les motos taxis et de 500 francs à 1000 francs pour les tricycles ;
- La photocopie qui se faisait à 25 francs la page se fait à 50 francs, l’impression est passée de 200 francs la page à 500 francs. Certains ont simplement fermé leurs portes ;
- Les brodeurs ont également cessé de travailler ; … les coiffeurs, les cabines de charge des téléphones …
Au moment où j’écrivais cet article, lorsqu’il était 20H30min, j’ai pris
la radio voulant suivre les informations (l’avant dernière édition de la radio
nationale – ONRTV) dans l’espoir de trouver quelques nouvelles sur le sujet,
mais la radio n’émet pas. La radio locale qui faisait le relai ne le fait pas
ces derniers jours. Ce serait certainement lié à l’énergie.
Bref, tout ce qui fonctionne avec
de l’énergie est concerné par cette situation et je vous l’assure, tout
fonctionne avec de l’énergie. Alors, rien de marche.
La population crie partout mais il
n’y a personne qui les écoute.
Au niveau national, les autorités concernées ont fait des déclarations et
semblent trouvé des solutions en limitant le nombre de « distributeurs »
à 5 au lieu de 55 mais est-ce la solution?
- La décision ne concerne que la ville d’ N’Djamena alors que le problème a touché tout le Tchad.
- Imaginez un instant les longs fils d’attente que feront les usagers de la ville de N’Djamena depuis les 5 stations-services. Je veux dire par usagers les conducteurs des motos, des véhicules, des camions, des gros porteurs, les propriétaires des générateurs, les responsables d’établissement…
Je m’arrête là parce que si mon
ordinateur se décharge complètement j’aurais du mal à le charger.
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