Sur cette photo, une école
primaire dans l’un des villages d’Abéché. Jusqu’aujourd’hui l’on ne compte que
36 élèves (dont deux filles) pour toute l’école, soit en moyenne six élèves par classe. L’école comporte six salles de
classe qui forment un cycle primaire complet.
Pire encore, il n’existe qu’un seul enseignant pour toute l’école. Et
c’est enseignant communautaire, c’est-à-dire pris en charge par la communauté
en termes de salaire, prime etc.
Armé de son courage ou plutôt
contraint, l’enseignant fait de son mieux pour enseigner dans toutes les
classes chaque jour. En plus de cela il assure d’administration de l’école. Pour
les cours, il groupe deux niveaux dans une même salle de classe ; il donne
un exercice ou une séance de lecture dans deux classes et fait cours dans le
troisième, ainsi de suite. Et on attend à ce que les enfants comprennent,
apprennent quelque chose et passent en classe supérieure. Ce sont les futurs
cadres de demain bien attendu. « Le travail est pénible, je n’ai même pas
le temps de mieux préparer le cours » se lamente l’enseignant.
La rentrée scolaire 2014 – 2015
est lancée le 1er octobre dernier sur toute l’étendue du territoire
national.
On parle de la renaissance de l’école tchadienne sans créer les
conditions favorables à un bon apprentissage.
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