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9 nov. 2014

Tchad : L’école de la renaissance, on est encore loin.




Sur cette photo, une école primaire dans l’un des villages d’Abéché. Jusqu’aujourd’hui l’on ne compte que 36 élèves (dont deux filles) pour toute l’école, soit en moyenne six élèves par classe. L’école comporte six salles de classe qui forment un cycle primaire complet.
Pire encore, il n’existe qu’un seul enseignant pour toute l’école. Et c’est enseignant communautaire, c’est-à-dire pris en charge par la communauté en termes de salaire, prime etc.
Armé de son courage ou plutôt contraint, l’enseignant fait de son mieux pour enseigner dans toutes les classes chaque jour. En plus de cela il assure d’administration de l’école. Pour les cours, il groupe deux niveaux dans une même salle de classe ; il donne un exercice ou une séance de lecture dans deux classes et fait cours dans le troisième, ainsi de suite. Et on attend à ce que les enfants comprennent, apprennent quelque chose et passent en classe supérieure. Ce sont les futurs cadres de demain bien attendu. « Le travail est pénible, je n’ai même pas le temps de mieux préparer le cours » se lamente l’enseignant.
La rentrée scolaire 2014 – 2015 est lancée le 1er octobre dernier sur toute l’étendue du territoire national.
On parle de la renaissance de l’école tchadienne sans créer les conditions favorables à un bon apprentissage.

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