Dans plusieurs quartiers les
robinets ne coulent pas. La Société Tchadienne des Eaux (STE) n’arrive pas à
satisfaire la population. Et cela arrive, malheureusement, au moment où la
population a plus besoin d’eau car la chaleur est accablante. Il fait entre 38
et 40°Celsius.
Poussepousses en attente d'eau à Abéché |
Je passe devant un point de vente
d’eau dans un quartier du 3ème arrondissement. Sous une chaleur
perçante, une cinquantaine de colporteurs d’eau, certains assis à même le sol,
d’autres debout sous le soleil à côté de leurs poussepousses. Tout le monde
attend son tour pour remplir ses bidons (on compte dix bidons de vingt litre
sur chaque poussepousse). Parmi eux, les clients en majorité des femmes,
discutent le prix. A côté, un monsieur, assis sur une natte et tenant un
cahier, enregistre chaque colporteur ayant rempli ses bidons, selon un numéro
attribué à chacun.
Beaucoup me disent qu’ils ne font
que deux, au trop trois voyages pendant toute la journée. Ils attendent environ
trois du temps pour que leur tour arrive. Ils sont nombreux et la pression de
l’eau est très faible.
L’eau c’est la vie. Nul ne peut
vivre, ni rien ne peut se faire sans cette denrée vitale. Mais la population
d’Abéché a du mal à s’en procurer. Comme les robinets ne coulent pas ou presque,
les personnes qui ont des véhicules partent chercher l’eau à près de dix Km à
la sortie sud d’Abéché, sur la route de Goz Beida. Ceux qui n’en ont pas comme
moi se voient dans l’obligation d’acheter un bidon de vingt (20) litres d’eau entre
200 et 250 francs CFA en fonction des quartiers. Certains en ont même acheté à
300 francs CFA. (Un bidon de 20 litres
se vendait à 25 francs CFA il y a deux semaines). Une partie de la population,
je dirais même la plupart, s’est déversée sur les eaux des puits avec tout le
risque que ces eaux sont susceptibles d’engendrer. L’on peut citer en premier
lieu les maladies diarrhéiques, surtout chez les petits enfants.
La situation persiste est
aucune solution n’est envisageable pour le moment selon le responsable de la
STE. La population souffre et crie au secours mais personne ne l’écoute. On dirait qu’il
n’y a pas une volonté politique pour résoudre ce problème capital. Ne sachant à
quel Saint se vouer, elle se demande – comme moi aussi d’ailleurs – ce que font
leurs élus (ou plutôt nos élus), les soi-disant élus du peuples, pointant du
doigt les députés.
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