5 mois sans couverture sanitaire, "on vit par la grâce de Dieu..."

Les personnes déplacées internes (IDPs) dans le département d’Assoungha à l’Est du Tchad vivent dans des conditions sanitaires précaires. Depuis le mois de mars dernier les centres de santé de Arkoum, Allacha, Borotra et Goungour n’ont ni personnels soignants ni médicaments. Ces centres de santé étaient pris en charge par l’ONG Pharmaciens Sans Frontières mais cette ONG s’est retirée de la zone faute de moyens et va se retirer définitivement du pays d’ici la fin de ce mois.

Les déplacés sur place disent qu'ils partent au centre et reviennent sans aucun soin. Ce qui leur préoccupe plus sont les enfants et les femmes en ceinte. "Nous vivons par la grâce de Dieu..." laissent entendre certains d'entre eux.

Pour le délégué sanitaire de la région du Ouaddaï, ces personnes déplacées sont exposées à beaucoup de risque du fait du manque des dispositions sanitaires dans la zone. Dr Abdoulaye Muhammad Hassan indique que des discussions avec les partenaires sont en cours pour trouver une solution rapide à ce problème. Sans donner des précisions, le délégué sanitaire indique qu’une ONG se positionnera dans ces sites de déplacés d’ici peu, afin d’assurer les soins à ces milliers de vulnérables.

Pharmaciens Sans Frontières a commencé la construction de quelques salles de soins au niveau du centre de santé de Goungour. Cette construction sera terminée par l’ONG qui prendrait le relais.