Les réfugiés vivant dans le sol tchadien célèbrent ce jour, 27 juin 2009, la Journée Mondiale du Réfugiés. Cette journée qui devrait être célébrée le 20 juin dernier a été basculée, suite à la mort de l’ex-président tchadien Félix Malloum, décédé le 12 juin dernier à Paris, suite auquel le Tchad a décrété "un deuil national" de dix jour.

Des femmes réfugiés exposant leurs produits...

A l’occasion de la Journée Mondiale de Réfugié célébrée ce 27 juin 2009 au Tchad, plusieurs et diverses manifestations sont organisées dans les différents camps de réfugiés à l’Ets du Tchad : des représentations théâtrales, des activités sportives, des défilés, des récits de poèmes et chants etc. Cette journée est placée sous le thème « des vrais besoins pour des personnes bien réelles ».

A Abéché, des femmes réfugiées soudanais venues des différents camps de l’est du Tchad ont fait des expositions des matériels et produits qu’elles ont, elles-mêmes, fabriqués. Des produits fabriqués dans le cadre des activités génératrices des revenues. C’était au Centre Social d’Abéché où une grande cérémonie a été organisée à cette occasion, en présence du secrétaire général de la région du Ouaddaï Djako Tamaga, du représentant adjoint des opération de l’UNHCR à l’est du Tchad Emmanuel Juniack et de plusieurs autres personnalités et représentants des organisations humanitaires et agences des Nations Unies.

Pour le représentant adjoint des opérations de l’UNHCR Emmanuel Juniack, cette fête est célébrée pour rendre hommage à plus de 42 millions de réfugiés à travers le monde. Il indique que six millions parmi ces 42 millions de réfugiés se trouvent en situations d’asile, c'est-à-dire qui vivent dans des camps, comme le cas des réfugiés de Darfour, explique t-il.

La crise du Darfour qui a commencé en 2003 affecte actuellement plus de 250,000 réfugiés soudanais repartis dans 12 camps de réfugiés à l’est du Tchad. Aux côtés de ces réfugiés se trouvent également 185,000 personnes déplacées internes tchadiennes qui ont été chassées de leurs communautés par les conflits intercommunautaires et autres. En outre, il y a aussi les réfugiés centrafricains installés à Daha, dans la zone sud du pays, dont le nombre dépasse une dizaine de milliers de personnes.

Emmanuel Juniack d’ajouter que ces personnes ont des besoins spécifiques, surtout en matière de protection, d’abris, de l’eau …, et malgré que les humanitaires continuent à les assister, cette assistance reste insuffisante. C’est il appelle tout un chacun à apporter le minimum de lui pour venir en aide à ces personnes "vulnérables".

Le secrétaire général de la région du Ouaddaï Djako Tamaga remercie d’abord et encourage les femmes réfugiées qui ont pris des initiatives pour se prendre en charge et également pour les expositions faites ce jour. Djako Tamaga, lui aussi, appelle les bonnes volontés à aider ces vulnérables. "La question des réfugiés ne concerne pas seulement le HCR mais chacun doit contribuer par rapport à ses moyens pour améliorer les conditions de vie de ces réfugiés" souligne t-il.

Une visite des expositions par l’assistance a mis fin à la cérémonie.