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1 juil. 2009

Victor Angelo visite la radio "La Voix du Ouaddaï"

Abéché, 01.07.2009: Le chef de la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad – MINURCAT – Victor Angelo a visité cet après-midi la radio "La Voix du Ouaddaï". C’est une radio communautaire installé à Abéché (Est du Tchad) et qui travaille pour les réfugiés du Darfour, les personnes déplacées internes tchadiennes et les populations locales. Cette visite s’inscrit dans le cadre du partenariat entre la MINURCAT et La Voix du Ouaddaï.

Accompagné du chargé de la communication publique au sein de la MINURCAT Michel Bonardo et d’autres personnalités de la mission, le représentant de la MINURCAT avait l’air fier de cette visite. « C’est un projet qui marche bien et arrive à toucher pas mal de monde. Ce projet fait non seulement de l’éducation et de sensibilisation mais aussi de l’information et de divertissement. Son importance est fondamentale étant donné qu’elle est la voix des préoccupations locales et le moyen de communication entre les populations et la communauté humanitaire ». Ce sont les premières impressions livrées par Victor Angelo lors d’une interview qu’il a accordée aux journalistes.

Parlant de la sécurité dans les camps de réfugiés, sites des déplacés et villages environnants, le représentant de la MINURCAT indique qu’il y a plusieurs dimensions de ce point de vue. « C’est pour une présence militaire étendue dans ces zones que le conseil de sécurité des Nations Unies a approuvé le déploiement de 5200 militaires à l’Est du Tchad. Ces militaires font des patrouilles militaires et avec la collaboration du détachement intégré de sécurité (DIS), composé des policiers et gendarmes tchadiens. » Déclare le chef de la MINURCAT Victor Angelo. Et pour permettre aux humanitaires de travailler dans la quiétude, cette mission fait des patouilles selon des axes prioritaires des actions humanitaires, d’une façon visible et continue enfin décourager des actions de violence et des actions contre les humanitaires.
Angelo ajoute également que la MINURCAT assure la formation des éléments du DIS et la mise sur pied du système de justice et de prison à l’Est du Tchad, et cela pour contribuer à la protection des personnes et de leurs biens.

Quelquefois les éléments du DIS sont accusés (par la population) de manque de professionnalisme et d’indiscipline. Victor Angelo pense que cette accusation est injuste. « Je pense que les éléments du DIS sont très engagés sur le terrain et sont entrain de faire un travail extraordinaire, dans des conditions extrêmement difficile et avec très peu de moyen. Il y a certes quelques cas d’indiscipline grave ont été constatés mais en comparaison avec les autres forces, dans les autres pays, ces cas ne sont pas beaucoup » estime t-il. Des toutes les façons, poursuit Monsieur Angelo, ces cas ont été sanctionnés.
Il pense que dans l’ensemble le bilan est positif, évoquant le cas d’un lieutenant de DIS tué près du camp de réfugiés de Amnabak, poursuivant des bandits.

Le représentant de la MINURCAT indique par ailleurs que cette force a des besoins en militaires, et là il parle d’une construction de la force, étant donné que la MINURCAT n’a pas encore atteint le 50% de sa force. Mais « actuellement nous sommes en négociation avec certains pays pour faire venir des soldats assez rapidement. Des soldats ghanéens, népalais, namibiens et sénégalais. » Rassure Victor Angelo. Ce qui permettra la montée en puissance de la force. L’autre besoin c’est l’appui logistique. Il cite la construction des camps dans certaines zones d’intervention de la MINURCAT, telles que Bahaï Guerada et Koukou Angarana. Toutefois, il rassure que ce problème va être résolu pendant d’ici fin octobre.

La MINURCAT organise des dialogues intercommunautaires entre les communautés en conflit. Pour Victor Angelo, ce dialogue est un point pour la pacification et la sécurisation de l’Est du Tchad. Il fait savoir que les tensions entre les communautés sont le plus souvent liées à des activités économiques, à l’usage de la terre et aux animaux. « Nous sommes entrain de parler avec les leaders des différentes communautés afin de trouver des solutions pacifiques » inique t-il, tout en ajoutant que ces genres de dialogue intercommunautaire vont être organisés dans d’autres parties de l’Est du Tchad pour que toutes les communautés puissent vivre en harmonie et en sécurité.


S’adressant aux réfugiés le chef de la Mission des Nations Unies en République Centrafricaine et au Tchad Victor Angelo dit que les Nations Unies et la communauté internationale sont engagés dans un processus qui devait permettre aux réfugiés de pouvoir retourner dans leur pays.

Pour le chef de projet INTERNEW Tchad, le directeur de la radio « La Voix du Ouaddaï » Ian Noble, cette visite, qui est la première en son genre, est très importante et très utile. « je suis fier de constater que Monsieur Angelo s’intéresse à ce que nous faisons et comprend l’utilité de nos messages à l’endroit des réfugiés, déplacés et population locale » exprime t-il. Le chef de projet espère que la MINURCAT aidera la radio à étendre ses zones d’émission afin de couvrir tous les camps de réfugiés à l’Est du Tchad. Elle continue à travailler en collaboration avec la radio selon un plan d’action déjà établi. Les deux responsables ont également parlé des distributions des radios solaires aux femmes réfugiées, ce qui permettra à ces femmes de suivre les programmes de la radio en tout temps.

Cette visite était également une occasion pour le représentant de la MINURCAT de rencontrer les journalistes de la radio discuter avec eux et voir les conditions dans lesquelles ils travaillent.

La Voix du Ouaddaï, installée à Abéché en 2005, après l’arrivée de réfugiés soudanais à l’Est du Tchad, couvre quatre camps de réfugiés à savoir Gaga, Farchana, Tréguine et Brédjing, et quelques sites de déplacés internes. Elle émet en onde courte sur 95 FM. C’est une des trois radios du projet INTERNEWS au Tchad.

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