Mongo : Une dispute dégénère et cause deux morts.

A Mongo, chef-lieu de la région de Guéra, dans le centre du pays, deux lycéens se disputent ce jeudi, 09 février 2017. Cette dispute dégénère, le vendredi 11, en une bataille rangée entre deux familles : les Hadjaraï, originaires de la région, et les Zakhawa, ethnie du Président de la République. Les forces de l’ordre qui ont intervenu pour calmer la situation l’ont au contraire aggravée. Ils auraient tiré à balles réelles sur l’une des parties, faisant un mort sur le champ et une dizaine de blessés. Au cours de l’évacuation des blessés à N’Djamena la capitale, une des victimes succomba suite de ses blessures, alourdissant le bilan : Deux morts. Grogne sur les réseaux sociaux Cette situation a pris une ampleur sur les réseaux sociaux. Beaucoup d’internautes, en plus des propos compatissants, dénoncent une injustice et une impunité, reliant l’incident à d’autres « tueries causées par des individus appartenant à la même ethnie » et qualifiant les forces de l’ordre à des « forces de mal ». Mon avis D’abord, je compatie à la douleur des familles endeuillées en particulier et celle de la Communauté Hadjaraï en général. Ce qui est arrivé est arrivé, calmez-vous et laissez la justice faire son travail. Bon rétablissement aux blessés et paix aux âmes des disparus. Ensuite, je dénonce cet acte, et surtout le comportement des forces de l’ordre. Elles doivent savoir que quelle que soit leur appartenance ethnique ou politique, elles sont appelées à servir tous les tchadiens et à assurer leur sécurité et celle de leurs biens. C’est une armée nationale et non une armée du régime… A l’ethnie proche du régime (Zakhawa) je dis, vous n’êtes qu’une minorité au Tchad et ne pensez pas que le fait que vous soyez au pouvoir vous donne un privilège vis-à-vis du Droit. Nous sommes tous égaux devant la Loi et vous devez plutôt bien collaborer avec les autres que de vous croyez au-dessus de la Loi. Aux autres, une enquête est ouverte afin de situer les responsabilités et laissons la justice faire son travail. Temporiser les jeunes plutôt que de les inciter à la violence. « On ne soigne pas le mal par le mal » a-t-on coutume de dire.